CRAB

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L’ONG française ASI / Actions de Solidarité Internationale, dont le Président est chirurgien orthopédiste, a démarré ses activités dans la province de la Gnagna en 1983, dans le domaine de la santé. Observant que le centre le plus proche pour les handicapés physiques de la province se trouvait à Koupela, ASI décide d’ouvrir un centre à Bogandé en 1990.
Le CRAB est devenu association Burkinabè en octobre 2004 et reconnu par l’Etat sous le N° 2005-004 / MATD / REST / PGNG / HC du 28 juin 2005
L’Organisation Mondiale de la Santé estime que 15% de la population Burkinabé souffrent d’un handicap dont 556 011 (240 881 hommes et 313 114  femmes) habitants dans la Gnagna en sont exposés. Les handicaps physiques les plus fréquents sont ceux liés à des accidents de la route, injections de quinine mal administrées pour traiter des crises de paludisme (elles touchent parfois le nerf sciatique et entraînent la paralysie des membres inférieurs) ou divers traumatismes (plaies gangrenées, blessures), poliomyélite (toutefois en réduction suite aux vaccinations). D’autres cas font suite à des malformations congénitales (pieds bots), maladies infectieuses (lèpre, méningite…), accidents vasculaires cérébraux, arthrites, paraplégies, hémiplégies, brûlures, malnutrition, alitements prolongés à l’hôpital (escarres et rétractions musculaires) accouchements difficiles (séquelles neurologiques)…
Les handicapés dans la Gnagna sont souvent à l’écart de la société, abandonnés à leur sort. L’enfant est peu intégré dans son milieu (pas de surveillance sanitaire, repas à part, pas de scolarisation, on ne songe pas à son avenir, il est caché car il est une honte pour la famille ; il est parfois abandonné ou mal-nourri).  On attribue l’origine du handicap à des croyances (génies malfaisants, non-respect de coutumes, mauvais sort, punition de Dieu, malédiction sur la famille…). Lorsque le handicap survient chez l’adulte, on l’attribue au mauvais sort et on consulte les tradi-praticiens.
Pour assurer les activités du Centre, deux personnes de la Gnagna ont été recrutées et formées en 1990/91 à Ouagadougou : un aide-orthopédiste et un aide-kinésithérapeute. Le CRAB a ouvert en 1992, ainsi qu’un centre d’hébergement pour les handicapés venant de loin en 1993. Le CRAB propose des soins de Kinésithérapie et d’appareillages orthopédiques, consultations dans les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS), sensibilisation et dépistage auprès de la population. Sa priorité va aux jeunes de  0 à 20 ans.

Compte-tenu du peu d’importance accordée aux handicapés par la population, l’équipe va auprès des handicapés ; la régularité du traitement dépend de la responsabilisation du handicapé, de sa famille et de l’agent de santé qui le suit. Le CRAB oriente à Ouagadougou les handicaps trop lourds qu’il ne peut traiter.

 
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